Les thérapies stratégiques : quand trop penser empêche de guérir
Giorgio Nardone et thérapie stratégique, l’ apprentissage de l’école de Palo Alto. Paul Watzlawick et ses protocoles de thérapie brève dans les attaques de panique, phobies, TOC…
En tant que psychologue homme avec une approche humaniste non normative et systémique, je constate que mon genre, loin d’être un détail neutre, peut parfois influencer la relation thérapeutique et offrir des points d’appui particuliers. Je tiens à souligner que ce ne sont pas des règles, mais des observations cliniques tirées de nombreux accompagnements, où la posture masculine peut devenir une ressource utile selon les personnes, les problématiques et le contexte.
Dès les premiers entretiens, la présence d’un homme peut instaurer un climat de stabilité, de structure et de sécurité. Beaucoup de patient·es cherchent un cadre thérapeutique clair, où la parole est entendue sans jugement, où les émotions ne sont pas minimisées. En ma qualité de psychologue homme, je peux proposer une écoute attentive, une présence ferme mais bienveillante, qui rassure ceux et celles pour qui la confiance est difficile à établir. Ce cadre permet souvent une parole plus libre et une ouverture émotionnelle plus précoce qu’avec certaines attentes implicites sur ce que doit être “l’écoute”.
Pour les hommes, il existe souvent une hésitation à exposer ses inquiétudes, ses vulnérabilités, ou ses peurs — peur d’être perçu comme faible, peur de ne pas “faire homme”. Or, lorsque le thérapeute est un homme, cela peut atténuer cette crainte. Cette identification de genre offre un miroir rassurant : “si lui, homme, parle de ses doutes ou émotions, je peux aussi le faire.” Cela facilite la verbalisation de ce qui était jusque-là retenu — anxiété, phobies, ou encore TOCs — et permet d’élargir le champ de ce que l’on ose mettre au travail.
La séparation bouleverse souvent les repères : affectifs, identitaires, familiaux. Pour un père, rester présent dans la vie de ses enfants, entretenir un lien malgré les chamboulements, cela implique une adaptation psychique forte. En tant que psychologue homme, j’accompagne ces transitions en offrant un espace où ce rôle de père peut être pensé, valorisé, reconstruit. Que ce soit dans la gestion du partage de la parentalité, de la culpabilité, du rapport à l’autorité, ou du maintien du lien affectif — je peux aider à clarifier ce que vivre la paternité veut dire, et comment continuer à être “père” dans de nouvelles configurations.
Dans les thérapies de couple, la présence d’un thérapeute homme peut jouer un rôle d’équilibre symbolique. Elle permet à chaque partenaire de se sentir entendu, y compris celui qui est souvent moins à l’aise pour exprimer émotions ou besoins. Le fait d’avoir un homme dans la pièce peut créer une dynamique différente : souvent plus directe dans la formulation des ressentis, plus claire sur les attentes. Cela peut aider à désamorcer les malentendus, à rendre explicites ce qui restait implicite. Je veille à ce que cette dynamique ne soit pas instrumentalisée, mais utilisée comme un outil pour favoriser la communication et la compréhension mutuelle.
L’adolescence est une période de flottement identitaire, de questionnements, d’émotions parfois violentes ou paralysantes. Les garçons peuvent ressentir une pression forte à “tenir”, à ne pas montrer leurs fragilités. Dans ce contexte, un psychologue homme peut représenter une figure “accessible” dans le sens où il partage certains codes, une trajectoire de socialisation semblable, même si chacun est unique. Cette proximité de vécu permet souvent d’entrer plus rapidement dans des discussions profondes sur l’angoisse de l’échec scolaire, les conflits avec la figure parentale masculine, le stress des performances. L’adolescent peut se sentir moins isolé en voyant qu’on peut être homme et en thérapie, et que cela ne diminue pas la valeur ou la virilité, mais au contraire permet de se construire plus librement.
Certaines femmes peuvent préférer se confier à un homme pour des motifs variés. Par exemple, pour éviter de ressentir un regard jugeant ou comparatif que parfois elles supposent venir d’autres femmes, ou pour éprouver une distance différente dans la relation thérapeutique. Ce choix peut leur permettre un espace émotionnel plus libéré, où les jugements implicites liés aux normes féminines — de devoir être empathique, douce, “parfaite” dans ses émotions — sont perçus comme moins imposés. En tant que psychologue homme, je peux être ce point d’écoute où la personne se sent moins sous pression sociale, plus libre de parler de ses peurs, ses frustrations, ses limites.
Parmi les thématiques où mon genre psy semble particulièrement pertinent :
Anxiété ou phobie : l’homme patient peut se sentir compris dans l’alerte intérieure, dans le besoin de contrôle, dans le rapport au danger ou à la peur.
Stress professionnel ou rôle de “prestataire” / “responsable” : la posture masculine souvent associée à la performance trouve parfois un partenaire thérapeutique utile pour questionner ce rôle.
Isolement ou sentiment de ne pas être “écouté” dans ses émotions (hommes ou femmes).
Relations familiales complexes, conflits père‑fils, attentes liées au genre ou à la figure paternelle.
Bien sûr, être un homme psychologue ne garantit pas qu’il sera automatiquement la “meilleure option” pour tous. Il y a des cas où la préférence est inverse, où le patient ou la patiente se sentira mieux avec un thérapeute femme, ou non conforme au genre‑masculin, et il est importer de s’écouter. Mon rôle est aussi d’accueillir ces préférences, de discuter ouvertement du confort thérapeutique, afin de pouvoir référer à des collègues féminines. Il faut aussi rester vigilant quant à ses propres biais, s’assurer que la posture masculine ne devienne pas autoritaire, minimisatrice ou projective. L’alliance thérapeutique reste toujours au cœur de l’efficacité.
Être un homme psychologue, dans une approche humaniste et systémique, offre des ressources relationnelles très concrètes : pour les hommes qui hésitent à exposer leur vulnérabilité, pour les pères en transition, pour les couples en quête de compréhension mutuelle, pour les adolescentes ou patientes femmes qui cherchent une écoute différente, pour les adolescents garçons en crise identitaire. Le genre peut devenir un élément facilitateur — pas un élément de division.
Si certains de ces aspects résonnent en vous, que vous cherchez un espace où être entendu et reconnu, je vous invite à venir en parler. Je propose un cadre professionnel, respectueux, où votre vécu, vos émotions, vos besoins, peuvent trouver place — sans jugement, avec bienveillance et clarté.
Je m’appelle Charles-Antoine d’Heilly. Diplômé en psychologie clinique, j’ai consacré ma carrière à aider les individus à trouver un équilibre émotionnel et mental. Mon parcours est enrichi par diverses expériences professionnelles qui m’ont permis de développer une approche empathique et personnalisée.
Giorgio Nardone et thérapie stratégique, l’ apprentissage de l’école de Palo Alto. Paul Watzlawick et ses protocoles de thérapie brève dans les attaques de panique, phobies, TOC…
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